Sujet n°6 -
Lancement des poèmes
- par Solicend le 21/10/2007 16:58
Il s'agit d'écrire ici des poèmes, de les réécrire, de les interroger, de les poursuivre...
Le comité de rédaction
Voici le lanceur (extrait d'un poème de Chantal Bélézy):
... s'exhumer des peupliers
renaître aux absences
la langue
pour casser
les ténèbres...
Réponse n° 1
- par Yelena le 24/10/2007 16:42
renaître aux absences
respirer le monde
pour casser
les reflets
de sa gangue
Réponse n° 2
- par Tonicito le 10/11/2007 19:56
C'est nos épaules nues
sous de sombres baisers
et de nos mots noués
toujours le sel et le silence
toujours l'ombre portée des hommes.
Réponse n° 3
- par Solicend le 12/11/2007 22:50
En silence, réagir aux mots amis, qui ouvrent faille à la face des puissants. A mi-chemin d'un or riant le monde se déchire sous des orages d'eaux tuméfiées : ce sont toujours les mêmes qui paient la facture.
Sous de sombres baisers
la pluie
alourdit les paupières
d'un Kurdistan défait
des maux qu'il a noués
Réponse n° 4
- par s_ciop le 28/11/2007 22:25
sous les paupières d'argile
l'attente de la pluie
l'ombre affilée des roseaux
leurs voix ont touché le ciel
Réponse n° 5
- par Yelena le 30/11/2007 12:32
ciselant
l'horizon ourdi de quelques ombres
serti de quelque deuil
ils ont affûté leur chant d'une seule démesure
Réponse n° 6
- par shalomah le 12/12/2007 18:42
Sous les paupières, la pluie
ourdie de quelques deuils affutés.
L'ombre et le sel des silences
cisèlent le chant des maux.
Réponse n° 7
- par Solicend le 22/12/2007 08:47
Dans son numéro 11 de décembre 1990, Soleils et cendre avait traité le thème "Peau, pluie, papier". Voici en écho à Shalomah, un poème de cette eau-là :
Sous les paupières la pluie
apprend à l'apeuré le répit de partir
une pierre humide
peuple son ventre d'un appareil palpitant
il cherche repaire à l'épure d'une épaule
Réponse n° 8
- par MHA le 23/12/2007 12:21
Bel azur sur la rive du fleuve
écorchée du regard
vagabonde aux bruissements
Réponse n° 9
- par Tonicito le 28/12/2007 19:50
Et cette mer de jade
jalouse de vos yeux
c'est le silence au bout des mains
c'est le sang sous le marbre
c'est une étreinte enfin.
Réponse n° 10
- par JGA le 05/03/2008 11:44
c'est le petit marchand de sabre
qui se frotte les yeux
puis s'en lave les
mains
son poème s'efface
l'empreinte qui l'enlace
le renvoie à demain
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