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Transparence

 

 

TRANSPARENCE(S)

 

Nous livrons ci-dessous deux dispositifs d'écriture sur ce thème qui fut, en 2014, celui du n° 111 de Soleils & cendre.

 

DERRIÈRE LA SUBSTANCE DES MOTS

 

 proposé par H. Tramoy

Bruissement de sens derrière la substance des mots

Roland Barthes

 

Il s'agit d'abord de choisir un mot. Un mot assez charpenté pour offrir des possibilités, tant sémantiques que matérielles, surtout matérielles : un mot assez long (d'un assez grand nombre de lettres) pour que le dispositif fonctionne.

 

On observe ce mot "par transparence" : c'est à dire que l'on repère, en travers de ce mot, les autres mots écrits en lui. Mais attention, il s'agit bien de mots écrits dans le bon ordre (sans mélanger les lettres ni lire le mot en miroir). Mots présents tels quels dans le mot initial. Il sera aisé, n'en doutez pas, de rassembler sur ce mode plusieurs dizaines de mots.

Par exemple, dans BREDOUILLEMENT, je lis BREDOUILLE ou DOLMEN. Mais je ne lis pas TROU (lettres en désordre) ni même MUR (ordre inverse).

 

On recherche ensuite au dictionnaire la ou les définitions de chacun des mots ainsi lus "en transparence", dans leurs différents sens.

On dispose ainsi d'une imposante matière (nous ne considèrerons que les définitions, et non les mots eux-mêmes), afin d'éviter plus tard la saturation allitérative.

 

Cette matière est disponible pour la production d'un texte effervescent, ayant pour objet l'écriture d'une "hyper-définition" du mot de départ, élargie à tout ou partie (plutôt plus près du tout) des définitions des mots qui y sont présents par transparence.

 

Suite possible : au sein du texte ainsi obtenu, et si cette opération fait sens, repérer les mots appartenant à chacun des champs sémantiques de la transparence d'une part, de l'opacité d'autre part. Ce qui nous conduira à une espèce de réécriture particulière, sous forme d'un texte dédoublé : la première partie (le texte de devant) travaillant la problématique de la transparence ; la seconde partie (en "arrière plan") celle de l'opacité.

 

Enfin on titrera le texte final en utilisant le mot initial : on considèrera que cet écrit pourra évoquer une sorte d'équivalence textuelle exhaustive du mot de départ.

 

 

TRAIT POUR TRAIT EN TRANSPARENCE


proposé par le Comité de rédaction

La transparence est ordinairement le caractère de la combinaison parfaite ;
cependant l'opacité n'est pas toujours la preuve du contraire.
A. Brongniard cité par Littré

 

C'est venu par le fait que chacun souhaitait écrire un texte dans son champ de vision personnel de la transparence. Et donc du comment unifier ces désirs singuliers en un dispositif commun. Voici.

 

1. Par associations d'idées, explorons la notion de transparence (sous forme, donc, d'une liste de mots ou expressions). Autrement dit, pressons la transparence comme un citron.

 

2. Nous allons procéder, sans lien avec l'étape précédente, à une écriture automatique personnelle, tournant autour de ce qui nous intéresse / nous interroge, en cette idée de transparence.

Pour cela, comme lanceurs, choisir seulement 2 mots ou expressions de la liste précédente :

- soit qu'ils sont complémentaires

- soit qu'ils soient en opposition

- soit qu'ils nous paraissent étranges.

On écrit sur des pages volantes pour favoriser les échanges ultérieurs.

 

3. Lectures partagées (à haute voix ou par rotation des textes). Les auditeurs réagissent à chaque texte par 3 ou 5 mots qu'ils restituent à l'auteur.

 

4. Avec toute cette matière, nous écrivons, en prenant en compte, d'une manière ou d'une autre, les propositions des autres, reçues à l'issue de la phase 3.


Date de création : 10/11/2013 22:19
Dernière modification : 11/06/2014 08:34
Catégorie : La revue - Ateliers d'écriture
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