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Merdre à la peuésie

MERDRE A LA PEUESIE
(ou : Pourquoi je mets mes mousses)


C'est du TEXTE qu'il s'agite, l'auteur. Essai, critique, texte scientifique, tout dans le même sac. Pour que sa (ne) peau aime plus. C'est de texte qu'il s'agit où l'écriture en acte se donne en spectacle. Que les codes conventions énormes volent en éclats.

Sara je vois
Un pays éclaté déguisé
En glaire de religions poly-s'haïssant.
Sous le texte le texte de contre-
Bande (d'armes en l'occurence)
Sara je vois Sara
Que vaux-tu ?
Bosse un peu (l'écriture) et ne Nie
Pas ce que tu vaux, et dis: Moi,
Sara je vaux... bien un Vaudois.

Faire de l'écriture un bien partagé, dénonçant "l'idéologie de l'expression-représentation" (Jean Ricardou) ou "l'idéologie poétique" (Denis Roche) :

Au logis, l'idée !
Dans la soie. Et que ça s'étripe tranquille, la planète.
Au logis : la panse est unique.

Je m'égare : faire de l'écriture un bien partagé, n'était-ce pas bien là le pro-jet (premier jet) de Soleils & Cendre : voir le texte collectif du numéro 1, et pas seulement. Depuis ? Peu à peu - faute de TRAVAIL ? - le pro-jet s'est relâché : à d'énormes proses statiques ! Chaque fois que nos textes - je parle évidemment des miens, afin que mes amis ne prennent pas cela pour une mine anti-personnel - se laissent aller aïli aïlo à la mièvrerie prrreu... étique,

(une fois qu'ils le fissent seulement)
Chaque fois que je lèche, je plonge
Dans le dogme ambiant en bois (de langue)
Dans le bain doudoune de l'idéo-domina: le QQch
A dire.

Notre théorie MATERIALISTE du texte qui ici ou là s'émousse, camarades, en appelle à Des Hauts dans ces pages. Gare à ce que le "trésor du signifiant" ne se ré-engangue ! A foutre sa langue n'importe où, on oublierait que son "trou infernal" (à la langue) ne demande qu'une chose : des bombes. Point de poètes-bouffons : c'est de pète-boulons dont elle a besoin, la langue!

Nous avons fait péter, à Avignon, et j'en entends encore l'écho, le carcan de la critique "parisienne". ON, c'est à dire "l'Homme du Commun", s'est emparé de nos petits journaux. Ça sèmait. Que demeurons-nous capables de TATOUER ? A moi le Momo ! A moi Canto ! 

Notre écriture doit poser "la question de son fonctionnement (comment ça marche ?) et de sa stratégie (quelle est sa philosophie politique / critique ?)", pour reprendre terme à terme les dits de Christian Prigent à propos de l'écriture de Denis Roche.

Nous avions voulu, survolant alors à peine la question, donner à voir l'écriture en acte, montrer les coulisses, livrer les clés. Pendant la Guerre du Golfe (on met des majuscules à ces choses-là, désormais) on a vu les feux d'artifice (j'ai bien dit artifice) des frappes chirurgicales (ils disaient bien chirurgicales) : mais la merde qui macule, quand la dite chirurgie, pénétrant le trou du cul d'un môme de sept ans, en fait éclater les intestins sur les murs ? Confort du spectateur égale confort du lecteur. Esthétisme. Le texte sans sa théorie en acte n'est qu'une vieillerie idéaliste. Avec un peu d'histoire de fesse pour faire bander le bourgeois. Il paraît, Léo, qu'un poète, ça pue des pieds : gare à ce que nos pages ne fleurent bon que l'encre d'imprimerie ! …

Le 71ème hallebardier : “ Et c'est ainsi qu'elle crevit ! ”
Rideau. (C'est pas fini...)

H.T. (mais pas à vendre)

in « Tatouages », n°25 de Soleils & Cendre


Date de création : 11/04/2007 00:00
Dernière modification : 29/09/2009 09:26
Catégorie : La revue - Nos fondamentaux
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