5.N° 121 à 150
N° 121 : Amer(s) de la poésie (janvier 2017)
amer de la poésie / une balise dans le chenal / un repère dans le bouillonnement de la phrase / un récif dans la brume de nos saisons mentales / une boussole déboussolante
amer de la poésie / un désir qui s’ébroue qui se cambre à l’horizon d’un désordre / une vision de la vie une mare qui devient océan / cette photo de nous de vous jusqu’où ne pas cesser d’écrire et de chanter / que la mer enfin nous invite à l’énumération de ses écueils
c’est comme ajouter du phare au bord de l’œil
N° 122 : Où rôde l'ode (août 2017)
Chez les Grecs, l’Ode, chantée, est construite à partir de formes, ce qui nous intéresse au premier chef et fait sens dans notre projet de numéros consacrés à une forme. L’ode grecque antique se compose de strophes, antistrophes et épodes. Les strophes symétrisent avec les antistrophes et les épodes entre elles.
Par ailleurs, nous ouvrons le champ à l’Ode moderne, telle que pratiquée, de Ronsard à Hugo, dans l’exaltation des sentiments et l’embrasement de l’imaginaire.
Tout cela sans perdre de vue une approche générale résolument contemporaine. Avec, subrepticement, à propos d’antistrophe et dans le grand écart, un clin d’œil à Rabelais.
N° 123 : Permanence de l'absurde (février 2018)
Pour Camus, ce n'est pas le monde qui est absurde mais la confrontation de son caractère irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l'appel résonne au plus profond de l'homme.
L'irrationnel, la nostalgie humaine et l'absurde qui surgit de leur tête-à-tête, voilà les trois personnages du drame qui doit nécessairement finir avec toute la logique dont une existence est capable. (A. Camus)
N° 124 : Katastrophe (juin 2018)
Socle à une recherche de forme inventée.
L’historique de la langue nous confronte aux signifiants : Kata renvoie à vers, du haut de, vers le bas. Strophe dit l’action de tourner, la volte, l’évolution.
Même la mathématique s’en mêle, qui indique qu’une catastrophe, c’est l’analyse des situations entraînant des modifications de la stabilité morphologique d’un objet. Stabilité morphologique d’un objet, transformations.
Controntés à cette forme, aurons-nous su accéder à ce que, définitivement, la contrainte a de vivant, de créatif et de productif ?
N° 125/126 : Dario Pellegrini : Fractale (3è trim 2018)
Dario Pellegrini, voyageur inépuisable entre les lignes. Dislocation régulière à l’infini, Fractales puise dans les failles, les trous noirs puis paraît rebondir là où beautés et traces rejoignent quelque mythe. Le poète essaie d’y saisir les vibrations profondes…
Fractures fatales, peut-être jusqu’à l’Étoile et la nature vraie ? Ordo ab chaos ? Ou simplement les échos d’un cheminement intime, tels éclats, inflorescence et vie.
À côté de cet espèce de kaléidoscope de réalités fractionnées, et en contrepoint, les collages d’Agnès T. nous disent, déchirés, reconstruits, leur clin d’œil si espiègle et leur vraie liberté, danse, chant de signes…
Ce livre de Dario Pellegrini est rehaussé de 6 collages originaux d'Agnès Trousselard.
N° 127 : Textes et toiles, fils de soi, vol. 1 (décembre 2018)
Ce numéro 127 de Soleils & cendre constitue le premier volet d’un ensemble qui en compte deux : une sorte de numéro double. Les textes des deux numéros ont tous été amorcés lors de la session 2018 des Rencontres d’Écriture de Villedieu.
Les participants ont mené, parallèlement à l’écriture, un défi de création plastique en coopération. Quelques images en sont restituées dans les pages de ce numéro. Le texte collectif, créé dans l’effervescence du groupe, figure à la fin de chacun des deux volumes.
N° 128 : Textes et toiles, fils de soi, vol. 2 (décembre 2018)
Ce numéro 128 de Soleils & cendre constitue le premier volet d’un ensemble qui en compte deux : une sorte de numéro double. Les textes des deux numéros ont tous été amorcés lors de la session 2018 des Rencontres d’Écriture de Villedieu.
Les participants ont mené, parallèlement à l’écriture, un défi de création plastique en coopération. Quelques images en sont restituées dans les pages de ce numéro. Le texte collectif, créé dans l’effervescence du groupe, figure à la fin de chacun des deux volumes.
N° 129 : Bleu : trilogie bleu blanc rouge (avril 2019)
Empilez la transparence, vous obtenez le bleu. La plus profonde, immatérielle, pure et froide des couleurs. Il allège, ouvre et défait, étend sa gamme à l’infini. Il est. Repos, évasion, irréalité, surréalité, vérité. Il est, luminant au cœur du noir. Il est, résonance transparente de l’air. Il incolore notre inexpérience. Sans bruit s’insinue le bleu.
N° 130 : Blanc : trilogie bleu blanc rouge (septembre 2019)
À peine t’oses-tu dans la luminosité que déjà tu côtoies l’absence. Tu t’effaces.
Égalité. Devant le vide, l’illuminant se décline en un ici de nuances où ne domine que le silence. Aux limites du visible.
Espace. Les mots se délient, se diluent à l’infini de la page, distants, à bout de souffle.
N° 131/132 : Jacqueline Saint-Jean : Matière ardente (décembre 2019)
Jelle est d’un âge immense, apprenions-nous déjà dans Jelle et les mots (Rafaël de Surtis, 2012), ce temps très ancien qui nous précède et nous habite. Livrée à l’esprit du vent, au bois des mots, dépositaire…
Un cycle plus tard, l’âge encore… Jelle interroge un avenir possible. Elle sait et elle ne sait pas. Toute cette beauté, tout ce qu’elle a construit qui s’est fait et défait. Ces soubresauts du monde. Elle plonge en elle, Jelle, et se regarde s’éloigner. Bruissante mais peu à peu s’estompe, braise au présent dans le blanc des brumes à venir. Ardente pourtant. L’âge venu, elle se regarde s’éloigner. Chemin flou. Chemin bordé de tant de beauté, de tant d’incertitude. Chemins…
Ce livre de Jacqueline Saint-Jean est rehaussé de 6 compositions plastiques de Henri Tramoy.
N° 133 : Rouge : trilogie bleu blanc rouge (avril 2020)
Champ chromatique du vif, entre orange et pourpres, le rouge, à l'extrémité de moindre énergie et pourtant toute l’énergie. Du vif, le maximum est le rouge, l’à-vif des désirs lapidés. Insurrection des maux / histoire de déchirure au fond des yeux / le rouge s’étale sur les jours effractés / la mer saigne aux larmes de détresse profonde / poésie sidérée de désirs et passions.
N° 134 : Un pas et le soleil (novembre 2020)
Le temps fait son inventaire des drames, nous laissant le soin de nous hisser, de nous extraire du pire, de convoquer la langue au chevet du monde. Pourtant, au fond des silences, des dires que l’on hisse pour s’extraire du pire… après six mois d’un si long silence… (Nous étions dans les conditions de la pandémie de Covid 19).
N° 135 : Ballade (avril 2021)
La Ballade, poème médiéval à forme fixe, est composée de trois strophes, terminées par un vers refrain, et d'un envoi. On retient surtout la ballade à strophes carrées (autant de vers que de syllabes dans chaque vers) composées par des poètes comme Guillaume de Machaux, Eustache Deschamps, Christine de Pisan ou François Villon.
Comment pourrait se décliner une ballade au XXIè siècle ? Quelques suggestions dans ce numéro.
N° 136 : La nuit quand tout dort (août 2021)
à paraître
N° 137/138 : Henri Tramoy (automne 2021)
à paraître