Blanc
Le comité de rédaction de la revue propose à ses contributeurs et contributrices une suite de trois : Bleu, Blanc, Rouge. Les numéros paraîtront au fil de l’année 2019. Pour celui qui verra le jour à l'été, nous invitons les auteur-e-s à nous adresser des textes pour Blanc (date limite des envois : mai)
Celles et ceux qui le souhaitent peuvent utiliser les dispositifs de création ci-dessous.
BLEU, BLANC, ROUGE, TRILOGIE
Tout a une couleur.
Il y a le bleu des horizons à caresser, le blanc de nos pensées absentes, le rouge des colères en mouvement ; le bleu des coups reçus, le blanc de l'impensé naissant, le rouge des soirs finissants ; le bleu de nouvelles impatiences, le blanc des linceuls cachés, le rouge des ivresses coupables.
Réouvrir la trilogie Bleu, blanc, rouge, invite à l'idée que nous sommes inscrits au monde, laissant se déployer ce que chaque couleur implique dans son, dans notre rapport au monde.
Blanc de rage ou rouge de colère ? Blanc d'effroi ou saisi d'une peur bleue ? Tout a une couleur.
Bleu, blanc, rouge, trois états de l'Homme, de ses émotions, trois saveurs de notre être aux tremblements du monde. Pour une écriture qui s'inscrira, successivement, dans un réel aux trois couleurs.
QUAND LE BLANC DÉCLOUE LA LANGUE
Le poème n’est point fait de ces lettres que je plante comme des clous, mais du blanc qui reste sur le papier.
Paul Claudel
a/ Nous allons piocher dans des textes poétiques, des expressions évoquant pour nous le blanc (5 expressions)
b/ Nous transformons / travaillons ces expressions en en conservant la sonorité générale. Par ce procédé, par exemple, l'auberge du cheval blanc peut debenir il émerge du long chaland (pour chacune d’elles, 3 expressions dérivées)
c/ Nous écrivons un premier texte en utilisant ces expressions secondes, en les filant de façon systématique : on obtient un texte pesant
d/ Le réécrire va nous amener à en retirer les clous : ce qui fige / ce qui retient Par exemple enlever tous les adjectifs
e/ Dans une seconde réécriture, nous allons insuffler des blancs de telle sorte qu’à la lecture, blanc vaille silence.
BLANC BANAL, BLANC FANAL
1. Allons choisir un proverbe, une citation d’auteur, définissant le BLANC ou mettant en scène le BLANC comme acteur principal. Nous allons, à partir de là, en quelque sorte, inventer à l’envi autour de ce fragment.
2. Désignons dans cet écrit deux mots (ou trois) qui le structurent, qui prennent sens en référence au blanc.
3. À partir de ces deux (ou trois) mots, constituons un réservoir, mots et images, sur les axes matériel (lettres et sonorités) et idéel (associations d’idées).
4. De cette quête, nous pouvons alors ramener fragments et expressions, par composition rapide, semi-automatique. Il nous faudra ainsi constituer une quinzaine de fragments, cohérents avec la citation de départ.
5. Enfin, c’est de ce corpus que nous allons tisser un texte dont nous estimerons l’achèvement à l’aune de quelques réécritures d’affinage. Avant traitement ultime dans la mise en espace du texte.